La ville tunisienne de Sousse, ou Susa (101 100 hab. en 1989), connaît depuis la plus haute antiquité une grande prospérité, seulement ralentie par de brèves crises, notamment lors des invasions arabes. Ville punique puis romaine (Hadrumetum), capitale du Byzacium au IIIe siècle, elle est grande exportatrice d’huile et de céréales. Port de Kairouan (al-Qarwan), devenue capitale de l’Ifriqyya pendant trois siècles, Sousse connaît un nouvel essor sous le protectorat français. Les principales étapes de cette longue et brillante histoire s’expriment aussi bien dans les richesses de son musée que dans la structure urbaine. Accolée à une médina entourée de beaux remparts du IXe siècle, dominée par une casbah et les tours d’un ribat du VIIIe siècle, l’agglomération moderne entoure le port et s’allonge vers le nord et le nord-ouest (quartiers résidentiels) et vers le sud (quartiers industriels).
Chef-lieu du gouvernorat homonyme (432 312 hab. lors du recensement de 1994), Sousse est un important marché commercialisant les productions agricoles du sahel de Sousse, couvert d’olivettes. L’activité de son port (alfa, huile d’olive, sel de Monastir) est concurrencée par la proximité de Tunis et de Sfax. Le secteur industriel est représenté par les industries agroalimentaires (huileries, conserveries), mécaniques (usines de montage de camions et d’automobiles, en particulier) et textiles. Sousse a connu un développement remarquable par l’aménagement touristique et hôtelier du bord de mer.