Située au bord du Sahara, la ville tunisienne de Gafsa (55 000
hab. au début des années 1990) doit
lancienneté de son existence (cest lantique
ville numide de Capsa) à la large trouée ouverte entre
les djebels Ben Younès et Orbata, doù un passage
facile vers les hautes steppes de la Tunisie.
À cette position privilégiée, lexistence
dun chapelet de sources abondantes ajoutait les
possibilités de développer une agriculture
irriguée. Les eaux de ces sources ainsi que celles de forages
artésiens alimentent aujourdhui les oasis les plus
septentrionales de la Tunisie (Gafsa, El Ksar, Lalla). En raison de
températures estivales insuffisantes, elles servent moins
à la culture des dattiers, concentrés autour de
jardins-vergers (figuiers, grenadiers, légumes),
quà celle des oliviers, sous lesquels on cultive des
céréales (orge, blé) et des fèves.
Aux ressources agricoles sajoutent celles qui sont liées
à sa fonction de chef-lieu du gouvernorat homonyme (305 000
hab. lors du recensement de 1994), au commerce et à de
modestes industries. La proximité du bassin phosphatier de
Metlaoui assure aussi quelques profits tirés de
lévacuation du minerai, par la voie ferrée, vers
le port de Sfax.
Lartisanat du tapis et des tapisseries ajoute un atout majeur
au développement économique de la ville.
Au nord, les montagnes de l'Atlas retiennent les nuages chargés d'humidité. La ville s'étend sur une haute plaine qui descend vers le sud dans une région de lacs salés. Des fouilles importantes furent entreprises à Gafsa sur un site archéologique datant de la période paléolithique. Cette ville fut également le témoin des premiers combats nord-africains de la Seconde Guerre mondiale, entre l'armée des États-Unis et les troupes allemandes