Situé au large de Sfax, larchipel des Kerkena groupe
deux îles principales (el-Gharbi et el-Chergui) et de nombreux
îlots. Ces îles (180 km2), très planes,
sélèvent à peine au-dessus du niveau du
golfe de Gabès. Soumises à un climat très
venteux et sec (200 mm de pluie par an), pauvres en eaux de nappe,
recouvertes dencroûtements calcaires stériles ou
de sols sablonneux médiocres, elles restent vouées
à une petite arboriculture (oliviers, figuiers, vigne), dans
des champs clôturés par des murettes de pierres ou des
levées de terre (tabias).
Les Kerkéniens vivent surtout de la mer : cueillette des
éponges, capture des poulpes, piégeage du poisson dans
les nasses traditionnelles en palme (cherfias), installées sur
les hauts-fonds qui entourent larchipel. Jadis, le cabotage,
pratiqué avec des barques à fond plat et à voile
carrée (loudes), leur fournissait quelques ressources
accessoires.
La population, dense, se groupe dans de gros villages compacts.
Lémigration, temporaire ou définitive, vers Sfax
ou Tunis, à la recherche de petits emplois ou de modestes
fonctions publiques sest ralentie du fait de
laccroissement du tourisme.